Les ministres de l’intérieur de l’UE discutent actuellement du plan de contrôle du chat. Ce faisant, ils sont restés fidèles à leur approche de surveillance de masse.
Le 11 mai 2022, la Commission européenne a présenté une proposition de règlement pour lutter contre les violences sexuelles à l’égard des enfants. A l’origine, l’objectif était de mieux protéger les enfants et de traquer les auteurs malgré l’anonymat d’Internet.
En substance, les entreprises devraient être obligées d’identifier et, à terme, de supprimer la violence sexuelle à l’encontre des enfants sur leurs plateformes. Les critiques ont noté que le contrôle du chat en tant que mesure, cependant, dépasse clairement la marque.
Le contrôle du chat doit inclure une analyse automatique et non provoquée du contenu texte, image et vidéo privé. À cette fin, les services de chat et de messagerie tels que WhatsApp doivent être encouragés à filtrer les données des utilisateurs à l’aide d’une analyse côté client avant qu’elles ne soient envoyées et cryptées. Une comparaison ultérieure de ces données avec une base de données est ensuite utilisée pour trouver des images d’abus sexuels sur des enfants (CSAM).
Les détracteurs de la mesure expriment des doutes
Cependant, insistez sur la mesure prévue « Des doutes massifs que cela soit compatible avec les droits fondamentaux européens et allemands applicables et la jurisprudence de la CJCE ». Dr. Konstantin von Notz, Alliance 90/Les Verts, absent. L’eurodéputé du Parti pirate allemand, Patrick Breyer, a déjà attiré l’attention sur la disproportion des mesures envisagées :
« Le contrôle du chat est comme l’ouverture d’un bureau de poste et la numérisation de toutes les lettres. C’est inefficace et illégal. Et quiconque détruit le secret numérique des lettres et le cryptage sécurisé détruit la confiance et la confidentialité dont nous dépendons tous.
Mais le politicien FDP Moritz Körner a également appelé à une surveillance de la communication des utilisateurs comme « logiciel d’espionnage du gouvernement ». La députée CDU Lena Düpont a souligné le défi de concilier la protection des données avec la protection des enfants.
Dans une déclaration publiée en septembre de cette année, le commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türkauf, a abordé la question du contrôle du chat. Entre autres choses, il a souligné que la surveillance et la restriction déraisonnables associées des droits à la liberté de tous les citoyens de l’UE étaient disproportionnées compte tenu du taux d’erreur élevé attendu.
Les enfants sont-ils laissés pour compte avec les commandes de chat planifiées ?
député européen Dr. Patrick Breyer (Parti pirate), négociateur en chef du groupe Verts/ALE, s’exprime actuellement sur le sujet du contrôle des chats. Il a qualifié cela de recherche de « contenu prétendument suspect ». Selon Breyer, les ministres de l’intérieur de l’UE ont insisté sur l’approche de la surveillance de masse, malgré les critiques massives précédentes. Breyer commente actuellement :
« Les gouvernements de l’UE prévoient un système de surveillance de masse si extrême qu’il n’existe nulle part ailleurs dans le monde libre. Le seul pays qui pratique de telles perquisitions aveugles est la Chine autoritaire.
Alors que la ministre de l’Intérieur Faeser affirme publiquement qu’elle refuse le chat control, pas un mot n’échappe des lèvres des négociateurs allemands à huis clos. Le fait qu’aucune position n’ait été convenue et communiquée au sein du gouvernement fédéral à ce jour est une haute trahison à notre vie privée et à notre sécurité !
Au lieu de défendre nos valeurs et les droits fondamentaux des enfants, des victimes et de tous, les gouvernements travaillent à huis clos pour aggraver encore la proposition de la Commission. Ils veulent censurer les moteurs de recherche lorsque des images odieuses doivent être supprimées à la source. Ils veulent supprimer l’exigence d’une ordonnance du tribunal pour supprimer et bloquer les images. Ils veulent aussi saper les exigences d’indépendance proposées par la Commission et les statistiques de transparence sur l’efficacité du règlement.
Face aux critiques cinglantes de la société civile et des institutions chargées de protéger les droits fondamentaux des Européens, personne n’aide les enfants avec un règlement qui échoue inévitablement devant la Cour de justice européenne parce qu’il viole la Charte des droits fondamentaux. Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’un engagement des forces de l’ordre, attendu depuis longtemps, pour supprimer le matériel d’abus connu en ligne, ainsi que de normes paneuropéennes pour des mesures préventives efficaces, un soutien et des conseils aux victimes, et des enquêtes pénales en temps opportun.
Incidemment, selon un sondage réalisé fin avril de cette année, 72 % des citoyens se sont prononcés contre les projets de l’UE de contrôle automatisé des messages et des chats avec plaintes pénales automatiques. À l’époque, 10 265 citoyens de 10 pays de l’UE ont participé au sondage d’opinion YouGov.